- Gestion d’interventions
Entreprises de services : comment réduire votre empreinte carbone ?
Généraliser le télétravail, électrifier sa flotte de véhicules, dématérialiser ses processus, sélectionner un éditeur écologiquement vertueux, allonger la durée de vie des matériels… Tour d’horizon des actions à prendre pour répondre aux enjeux du réchauffement climatique.
Vécue à l’échelle planétaire, la pandémie de la Covid-19 aura au moins pour mérite de faire évoluer les mentalités quant à l’urgence du réchauffement climatique. Confrontée à une crise sanitaire à nulle autre pareille, nos organisations doivent faire preuve de résilience. Une question de survie.
Le redressement économique ne peut rimer qu’avec transition écologique et un tiers du plan de relance français, doté de 100 milliards d’euros, y sera consacré. Les TPE et PME peuvent notamment bénéficier d’un crédit d’impôt portant sur les dépenses engagées pour les travaux d’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires. Un moyen d’allier économies d’énergie et écologie, soit l’écolonomie.
Au-delà de cet effet d’aubaine, les entreprises doivent anticiper de nouvelles obligations environnementales avec un très probable durcissement de la réglementation française et européenne à ce sujet. Un décret de la loi Elan impose déjà aux bâtiments tertiaires de plus de 1000 m2 une réduction d’au moins 40% de leur consommation d’énergie d’ici 2030.
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Logiciel de gestion d’interventions pour technicien : évaluer ses besoins, faire le bon choix |
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Réduire les déplacements grâce au numérique
A leur niveau, les départements de maintenance et, plus largement, les prestataires de services de proximité peuvent contribuer à la réduction de l’empreinte carbone. La crise sanitaire qui s’éternise a tout d’abord entériné la généralisation du télétravail pour les métiers éligibles. On pense, bien sûr, aux fonctions support et de back office. Avec un logiciel de gestion des interventions en mode SaaS, un planificateur peut gérer la planification depuis son domicile.
Par définition, les techniciens sur site ne sont pas concernés par ce travail à distance. Toutefois, la géolocalisation et les apports de l’intelligence artificielle permettent d’optimiser leurs tournées et de réduire d’autant leurs déplacements sachant qu’ils passent entre un tiers et la moitié de leurs journées de travail sur la route. Depuis leur terminal mobile, les techniciens sont prévenus de tout changement dans leur agenda ou peuvent s’auto-affecter une mission située à proximité. Autant de kilomètres à parcourir de moins.
“Electrifier” sa flotte de véhicules
Cette optimisation des déplacements est loin d’être neutre. Pour les acteurs du marché de l’assainissement, le carburant constitue un poste de dépense important à raison d’un ou deux pleins par semaine et par véhicule (cf notre livre blanc sectoriel). Dans ce contexte, et si tous les véhicules professionnels ne sont pas (encore) “électrifiés”, les véhicules d’entreprise à motorisation électrique, hybrides compris, gagnent du terrain.
Les récentes mesures fiscales (bonus électrique porté à 5 000 euros, prime à la conversion doublée à 5 000 euros, exonération de la taxe sur les véhicules de sociétés) incitent les gestionnaires de flottes d’entreprise à remplacer les anciens véhicules thermiques par des modèles décarbonés. Selon un article du Nouvel Economiste, ils représentent déjà près de 13 % du marché total contre 4 % il y a cinq ans.
Passer au zéro papier
La transition écologique va aussi de pair avec la transformation numérique. A ce titre, un logiciel de gestion des interventions en mode SaaS peut aider à réduire le bilan carbone d’une organisation. Tout d’abord, son recours participe à une politique zéro papier. De la demande d’assistance à la facturation en passant par la rédaction du compte-rendu d’intervention, tous les échanges entre le prestataire et ses clients deviennent 100 % électroniques.
Une fois engagée sur cette voie, une organisation peut aller plus loin dans la dématérialisation en s’attaquant, par exemple, à ses processus RH comme le bulletin de paie et le contrat du travail qui basculent dans le coffre-fort électronique du collaborateur. De même, les arrêts de travail, les demandes de formation, les évaluations annuelles, la pose de jours de congés ou les notes de frais peuvent passer par la case “démat”.
Si un service de maintenance doit encore imprimer quelques documents, le collaborateur ne passera non plus par une imprimante personnelle mais par un copieur partagé en réseau dont les paramètres d’impression ont été réglés, par défaut, en mode brouillon noir et blanc et recto verso.
L’hébergement cloud, un paramètre à prendre en compte
Avec la “cloudification” du système d’information, la production d’émissions de gaz à effet de serre liés au numérique relève de plus et plus de l’écosystème de fournisseurs. Pour autant, pas question pour un donneur d’ordre de faire l’autruche et de déporter le problème sur ses prestataires.
Dans le cadre d’une politique de Responsabilité sociale des entreprises (RSE), une organisation doit prendre en compte ce volet fournisseurs en incluant notamment des critères environnementaux dans ses appels d’offres.
Optimiser l’efficience énergétique des datacenters
Le choix d’hébergement d’un éditeur de solution en mode SaaS s’avère, par exemple, crucial. Pour sa part, Praxedo a retenu OVHcloud, un provider particulièrement mature sur le sujet. En novembre dernier, le premier hébergeur européen dévoilait des objectifs environnementaux ambitieux en s’engageant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2025 et “zéro émission nette” à l’horizon 2030 (voir la vidéo).
OVHcloud a, par ailleurs, récemment signé le pacte de neutralité climatique des datacenters de l’Union Européenne. Le provider français fait déjà appel à un système de refroidissement des serveurs exploitant les propriétés caloriporteuses de l’eau (watercooling) mais aussi à l’intelligence artificielle pour optimiser l’efficience énergétique de ses datacenters.
Allonger la durée de vie des matériels
Après le volet logiciel, une entreprise doit s’intéresser à l’empreinte carbone de ses terminaux numériques. Il s’agit de considérer tout le cycle de vie d’un équipement, de sa conception à sa fin de vie et pas seulement la facture d’électricité liée à son usage. Selon l’Ademe, les trois quarts des émissions de gaz à effet de serre générées par un smartphone sont ainsi liés à sa fabrication, de l’extraction de minerais (notamment les terres rares) à l’assemblage final.
Il convient de sélectionner les équipements moins énergivores répondant à des écolabels comme EPEAT et Energy Star mais aussi d’allonger leur durée de vie. Une stratégie de numérique responsable peut conduire une entreprise à renouveler ses postes de travail au-delà de trois ans, la durée d’amortissement comptable généralement retenue.
Pour diminuer le nombre de smartphones, tablettes et autres ordinateurs portables en circulation, une entreprise peut encourager le Byod (Bring your own device). Comme le nom de ce concept l’indique, le collaborateur vient au travail avec son terminal mobile personnel, l’entreprise pouvant subventionner son achat. Soit deux fois de matériels et deux fois moins de consommation électrique.
Une entreprise peut aussi donner une seconde vie à ses équipements numériques en faisant des dons à des ONG ou à des écoles. Une entreprise adaptée qui favorise l’emploi des personnes en situation de handicap comme ATF Gaia peut aussi les reconditionner ou, à défaut, recycler un certain nombre de composants.
Sensibiliser les utilisateurs à un usage raisonné du numérique
Dernière piste : la sensibilisation des utilisateurs à un usage raisonné du numérique. De petits écogestes comme désactiver la vidéo en visioconférence, privilégier le chat d’un logiciel de gestion des interventions à l’envoi d’un mail avec pièce jointe ou se connecter dès que possible en wifi plutôt qu’en 4G font baisser le bilan carbone d’une organisation. Vous retrouverez ces bonnes pratiques dans le guide de l’Ademe, intitulé “la face cachée du numérique”.
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